Archive d’étiquettes pour : EHPAD

Projet de jardin thérapeutique enrichi

La mise en oeuvre d’un Projet de jardin thérapeutique enrichi peut sembler complexe. Pourtant en respectant quelques concepts simples centrés sur le résident (patient), la démarche est très logique.

Quelle démarche pour définir un projet de jardin thérapeutique enrichi ?

Il y a bien souvent un cap difficile à franchir entre l’intention et la réalisation. Traduire dans un jardin, la somme des besoins, des attentes que peuvent exprimer les résidents  en EMS.

Cependant, mettre en forme un projet de jardin thérapeutique est souvent une mission confiée aux professionnels de santé qui se retrouvent avec une motivation individuelle, porteurs des attentes des résidents en EHPAD.

Ainsi, ils portent ces attentes face à une parcelle dont la localisation au sein de l’établissement peut également suggérer de nombreuses interrogations quant à l’accessibilité et la fréquentation par les résidents.

Voici quelques conseils pratiques avec des réponses aux questions que nous recevons fréquemment.

Que faut il prendre en compte pour créer un jardin thérapeutique enrichi ?

Il est possible de citer quelques points essentiels, tout en soulignant que tous les détails comptent et l’on verra pourquoi.

La priorité c’est le résident de l’EHPAD avec autour de lui les soignants et les aidants.

Ce jardin doit être conçu pour qu’il puisse se l’approprier et le fréquenter. Pour cela l’accessibilité, la visibilité, l’ergonomie seront des critères essentiels.

Autrement dit : il vaut mieux un petit jardin, facile d’accès, directement connecté avec les espaces communs de l’établissement, et dont l’ergonomie permettra au résident d’avoir une expérience agréable, qu’un grand jardin que l’on ne découvrira qu’après un long parcours.

De nombreux aménagements pourront faciliter une fréquentation régulière du jardin :

Projet de jardin thérapeutique enrichi

  • en accès libre pendant la journée (plutôt qu’un accès à des heures précises et nécessitant le déverrouillage d’une porte)
  • visible depuis les chambres et les espaces communs (couloirs, salons, restaurants…)
  • qui permette par endroit de se retrouver à plusieurs, à d’autres de trouver un peu d’intimité (notamment avec ses proches)
  • où les essences caduques et les vivaces offriront un changement au rythme des saisons
  • qui au rythme du jour offrira des espaces d’ombres et des espaces ensoleillés
  • qui conservera au maximum une atmosphère de nature et de liberté – cela influera sur le choix des revêtements, la densité de la végétation

Comment organiser la dimension thérapeutique d’un jardin ?

Comme nous l’avons mis en évidence dans nos travaux de recherches, la médiation thérapeutique d’un jardin peut être ajustée par le choix de l’enrichissement. Cet enrichissement est fondé sur plusieurs paramètres :

  • la prévalence des troubles et des pathologies dans la population ciblée
  • l’ergonomie et la capacité d’appropriation de modules d’enrichissement en fonction des sujets
  1. Les domaines que nous avons explorés nous permettent d’offrir une large palette de modules d’enrichissement sur les troubles suivant :
  2. amplification de la stimulation sensorielle (facilitant l’appropriation du jardin en les rendant plus réceptifs à l’environnement)
  3. troubles cognitifs (avec une vaste déclinaison en fonction des formes de ces troubles, de leur retentissement et de leur ampleur)
  4. perte d’autonomie (à adapter en fonction du niveau de dépendance)
  5. troubles du comportement ( suivant la gravité, le retentissement et la fréquence de ces troubles . Une référence peut être donnée en s’appuyant sur l’échelle NPI ou de Cohen-Mansfield
  6. troubles de l’humeur (estime de soi et syndrome dépressif)
  7. prévention des chutes, motricité fine, équilibre,  perception vestibulaire ( un dimensionnement est à trouver pour préserver la dimension plaisir d’un jardin)
  8. troubles du sommeil (adapter un espace privilégié ou un parcours dans le jardin en suivant un « protocole » régulier)

Projet de jardin thérapeutique enrichi: cibler les priorités

C’est en effectuant un choix précis, en fixant des priorités que cette médiation thérapeutique s’inscrira durablement. Il ne s’agit pas d’être dans le tout-thérapeutique en négligeant la dimension de bien-être ou de plaisir du jardin. Ce sont là des compléments et des attendus essentiels par les résidents. C’est pourquoi un « dosage » doit être effectué, mais aussi une répartition, une distribution spatiale mesurée.

Tous les détails comptent : c’est à ce titre que le choix de la palette végétale permettra de rendre le jardin attrayant. Mais aussi que le revêtement des allées lui préservera une dimension de jardin et une ergonomie compatible avec la circulation en fauteuil ou avec un déambulateur.

Alors que les espaces d’ombre et de soleil seront correctement distribués dans l’espace en fonction du rythme des jours et des saisons. Il convient que l’ergonomie des points de repos (bancs, assises, rampes d’appui) seront facilitantes pour une pause bienveillante.

Ne pas oublier que la sensation d’enfermement pourra être atténuée suivant le type et la visibilité des clôtures qui entoureront l’espace.

Il est important que les besoins en entretien ne soient pas trop importants au point de laisser le jardin dans un état négligé…

En effet, lorsque ces éléments sont négligés, le résident risque d’avoir une mauvaise expérience lors de sa visite au jardin et ne sera ainsi pas encouragé à revenir.

Projet de jardin thérapeutique enrichi: le financement ?

Lorsque le projet n’est pas financé,  il convient d’engager une stratégie de recherche de financement en valorisant la cohérence du projet avec la qualité de vie dans l’établissement. O Ubi Campi peut constituer avec vous un dossier argumenté de demande de financement.

  1.  objectifs du jardin :
  • bien-être
  • espace de liberté
  • rencontre inter-générationnelle
  • dimension paysagère
  • interaction avec la nature
  • médiation thérapeutique
  1. évaluation du bénéfice thérapeutique :  mettre en place un protocole d’évaluation personnalisé mesurant l’impact de la fréquentation du jardin sur la santé
  2. participation à une activité de recherche :  il est possible de formaliser un partenariat de recherche avec notre pôle de Charles Foix.
  3. Un guide des financeurs régionaux peut également vous être fourni sur demande
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Alzheimer Research and Therapy

Un article publié en juin 2021, dans la revue Alzheimer Research and Therapy apporte une contribution intéressante aux connaissances.

Abstract

Background:

Dementia is a major issue worldwide, and considerable efforts were made to design therapeutic

mediation tools and evaluate their benefits on the health of patients.

Methods: Design:

Multi-center cluster-controlled pilot trial.

Settings and participants:

Four nursing homes that offered separated access to one conventional sensory garden (CSG) and one enriched garden (EG). The participants were residents with dementia, independent for walking and with no severe dementia or behavioural troubles. Eligible residents were divided into three groups according to the proximity of their room: close to the CSG or EG gardens for the first two groups and further from the gardens for the third (control) group.

Alzheimer Research and Therapy

Interventions:

We asked staff members to frequently invite residents to visit the EG or the CSG depending on their group allocation. No invitation to gardens was made to the control group. We installed 12 enrichment modules in the EG that stimulated cognitive, independence and walking/balance functions.

Measures:

Cognitive function (MMSE), independence for activities of daily living (ADL) and risk of falls (unipodal stance and timed up and go – (TUG)) were assessed at baseline and after 6 months.

Results:

The 120 participants were 81·0 ± 3·5 years old and comprised of 83 women. Their MMSE score was 17·5 ± 2·9. Patients’ characteristics were not significantly different between the three groups. Among the participants invited to visit the EG group, 6-month changes in MMSE showed improvement compared to other groups (+ 0·93 ± 0·65 vs −0·25 ± 0·71 and −0·24 ± 0·73 in the EG vs CSG and control groups, respectively, P < 0·0001). Changes in ADL, TUG and unipodal stance were significantly improved in the group visiting the EG as compared to other groups, which indicates better functioning.

Table : Changes from baseline in the Mini Mental Status Examination, the independence for activities of daily living (ADL), Unipodal stance and Timed up and go tests.

Tableau des variations avant après sur les 3 groupes

Conclusions:

EGs offer a new approach to therapeutic mediation for residents of nursing homes with dementia.

Keywords:

Enriched environment, Dementia, Alzheimer’s disease, Enriched garden, Cognitive function, Functional autonomy, Risk of falls, Conventional sensory garden, Nursing homes

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Nouvelles de l’hortithérapie

Les activités de jardinage peuvent-elles motiver tout le monde?  On sert volontiers un discours enthousiaste autour de l’hortithérapie, suggérant que ses bénéfices sur la santé sont prouvés depuis longtemps. Les Nouvelles de l’horthérapie sont-elles utiles pour les résidents en EHPAD? Nous lisons de jour en jour des articles de presse félicitant l’initiative prise par un établissement de santé d’installer des jardinières surélevées permettant de pratiquer du jardinage. Certes, l’initiative est louable, et l’on conçoit que l’ergonomie offerte par cette jardinière à hauteur soit un premier pas pour faciliter la relation avec le végétal et la terre.

Pourtant, en parcourant  les moteurs de recherche de littérature scientifique (PubmedCochraneMedlinePlusEBSCO Academic search…) on ne trouve aucune Scoping Review faisant une synthèse de l’état des connaissances sur le sujet. Et nous n’avons pas non plus trouvé de rapport d’étude interventionnelle ayant valeur de preuve sur une évaluation de santé positive de l’hortithérapie.

Nouvelles de l’hortithérapie: Les pratiques courantes

En interrogeant les résidents en EHPAD, les animateurs et les professionnels de santé, sur les activités habituelles de l’hortithérapie, on parle de préparation de terre, de semis, de repiquage,  de tuteurage, de désherbage, de cueillette. En bref, l’essentiel des bonnes pratiques du jardin potager se retrouvent dans des séquences adaptées aux capacités des personnes atteintes à des stades plus ou moins avancées de la maladie d’Alzheimer.

Bien souvent les professionnels de santé qui s’y impliquent et accompagnent leurs résidents sont ceux qui disposent déjà d’une bonne expérience du jardinage, le pratiquant eux-mêmes dans leur jardin personnel.

Et l’on entend vanter les vertus du temps long qu’impose la nature pour dérouler son cycle depuis la semence mise en terre jusqu’au fruit que l’on récolte.

Il nous a semblé finalement que les pratiques de ls’inspiraient en premier lieu du « guide du bon jardinier » associant des connaissances en agronomie ou horticulture, des usages et coutumes traditionnels hérités des anciens dans un cadre particulier qu’est une jardinière d’une surface moyenne de 1 à 3 m2 –  avec des outils de jardinage à l’ergonomie parfois adaptée.

Mais tout cela dans une logique principalement centrée sur la production de fleurs, de légumes ou de fruits. Cette logique à l’origine évidente puisqu’elle est à l’origine des pratiques agricoles ne nécessitait-elle pas d’être ré-interrogée?

Y-a-t-il un devoir, une nécessité  ou une vertu d’engager des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, dans un cycle souvent bien long (plusieurs mois) pour redécouvrir les pratiques du maraîchage ? Ces pratiques suivant leur parcours de vie, dont ils ont été peut-être constamment éloignés, ou qui pour d’autres furent leur quotidien.

Il nous a semblé indispensable de questionner ce paradigme – et quoiqu’il en soit de vérifier qu’il correspondait bien aux objectifs que nous recherchions dans un jardin enrichi à visée thérapeutique. Etait-ce aussi la bonne porte d’entrée pour faciliter l’appropriation du jardin par le résident?

Bien souvent lorsque nous questionnons la fréquentation spontanée de ces espaces d’hortithérapie, nous  découvrons sur un établissement de taille moyenne de 70 à 90 résidents, que c’est l’affaire de seulement 2 ou 3 personnes . Les autres n’y participant que dans le cadre d’animations.

Nouvelles de l’hortithérapie : la pratique d’un jardinage à visée thérapeutique

Plutôt que de recherche la mise en oeuvre de chacune des séquences de l’activité horticole depuis le semis jusqu’à la récolte, nos travaux nous ont conduit à revisiter chacune d’entre elles, et à les reconstruire autour de ce qu’elles étaient sans nécessairement les orienter vers une finalité de production.

Le semis :

Le semis s’articule principalement entre la manipulation de graines et la préparation de la terre. Que ce semis ait lieu en pleine terre, dans une jardinière ergonomique ou dans des plateaux de germination, il est l’occasion d’observer la différence entre les graines, leur forme, leur taille, leur odeur, leur goût, mais aussi de les reconnaître en les associant à la plante, aux fleurs, aux fruits… qu’elles produiront.

Reconnaître des graines par leur odeur ou par leur goût par exemple.

Il est préférable à ce titre de choisir des semences qui seront de taille suffisante pour en permettre une bonne prise en main, certaines trop fines ou trop petites ne permettront pas cela, d’autres comme les graines de cuccurbitacées, de haricots pourront donner l’occasion d’effectuer un tri.

Préparer des graines et les répartir pour suivre un plan de plantation, est aussi l’occasion d’exercer un repérage spatial entre un plan dessiné sur une feuille blanche et disposé à proximité et l’espace destiné à la culture.

Il se pourrait que l’activité autour des semences s’arrête là,  ou qu’après avoir procédé au semis, les jeunes plants qui lèveront seront mis en terre dans un espace potager sans engager une mobilisation des résidents dans le suivi de leur croissance. Il est possible aussi que ce suivi soit effectué de façon plus marginale, car le temps relativement long qui est nécessaire à la croissance des végétaux, ne soit pas compatible avec les capacités cognitives des résidents.

Jeunes plants :

Nouvelles de l'hortithérapie

Qu’ils aient été achetés en pépinière ou résultent d’une production de semis, la mise en terre de jeunes plants d’annuelles ou de vivaces sera l’occasion d’organiser une multitude d’activités; pour la programmation desquelles, il faudra tenir compte des dispositions et des préférences des participants.

Cela tout en respectant les bonnes pratiques du jardinage, pourra être l’occasion de collecter les expériences et les habitudes de chacun. Il convient d’éviter de créer un schisme entre les jardiniers expérimentés et les jardiniers débutants, pour rassembler plutôt que séparer.

Ces activités concernent notamment:

– préparation des jeunes plants

– préparation de la terre

– formation d’un plan de plantation

– l’amendement en compost

– choix des outils et de la date de plantation

– mise en terre

– le tuteurage

– la préparation d’étiquettes de repérage et leur implantation

– l’arrosage

– l’association entre différentes essences végétales

– le désherbage

– la reconnaissance végétale

– le paillage (décoratif)

Dans ces activités, il n’est pas nécessaire de se focaliser sur une cible particulière – troubles cognitifs, repérage spatial, troubles du comportement ou autonomie fonctionnelle. Il conviendra avant tout de valoriser une dimension ludique, de plaisir et de partage en organisant des ateliers de courte durée (en moyenne 30 mn)

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Jardin thérapeutique et musicothérapie

La musique en plein air en période de pandémie

Alors que les sites ajustent leurs procédures et leur capacité d’accueil pour garantir la sécurité de leurs visiteurs, l’attention s’est portée sur les grands parcs qui ont été investis formant une intersection réussie entre le bien-être, les arts et les liens familiaux.
Tirer le meilleur parti des espaces extérieurs aujourd’hui et à l’avenir est devenu une priorité. Les visiteurs se sentent plus à l’aise pour passer du temps à l’extérieur où ils peuvent garder une distance de sécurité avec les autres visiteurs tout en profitant de leur journée en famille.
Alors que de nombreux musées et parcs d’attractions doivent repenser leurs programmes, modifier leur orientation et développer des activités en plein air, peut-être devraient-ils considérer la musique comme une passerelle vers les arts du spectacle et une expérience d’apprentissage amusante et intéressante pour les familles ?

Musicothérapie

Une nouvelle gamme d’instruments de musique pour les jardins

Multipliant les expériences et les expertises dans des institutions accueillant des enfants autistes ou porteurs de handicaps, nous sommes fiers de présenter une nouvelle gamme d’instruments de musique à leur attention

S’inspirant des modèles qui ont fait le succès de la musique en institution médico-sociale, ces instruments déclinent une gamme de sons et de couleurs avec une ergonomie adaptée et attrayante pour les jeunes enfants.

  • Le Pentatonic Arc en Ciel
  • Le Bonga Trio
  • La colonne pentatonic
  • Le trio multicolore
  • Les fleurs d’harmonie
  • Les cloches d’harmonie

Ils représentent un ensemble associant décoration et invitation à la créativité qui s’insèrent très bien dans les jardins thérapeutiques, mais aussi très simplement dans les cours des écoles et des centres de loisirs.

Les évaluations relatives à l’utilisation et l’appropriation de ces instruments par les jeunes permettront d’offrir une analyse et des conseils sur leur utilisation et leur implantation. On note déjà un véritable succès à travers les premiers retours obtenus de nos utilisateurs. Dans un jardin thérapeutique, ils se révèlent faciliter les échanges, l’activité musicale collective, associant l’instrument avec la pratique du chant. Adaptés pour les petites mains, ils échappent aux fausses notes pour encourager la recherche de la mélodie.

Jardin thérapeutique enrichi et musicothérapie

N’hésitez pas à nous contacter pour recevoir des bandes sons et/ou des vidéos

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Publications sur les jardins thérapeutiques

Il existe une assez importante base documentaire sur les jardins thérapeutiques. Certaines publications se contentent d’en donner une définition, d’autres résultent d’un travail exploratoire de l’existant.

Il est possible de distinguer 3 types majeurs de publications sur les jardins thérapeutiques.

  • La conception du jardin thérapeutique ou « healing garden »
  • L’utilisation et l’animation d’un jardin thérapeutique
  • Les publications scientifiques sur les jardins thérapeutiques

Cette page ne s’inscrit pas en « critique littéraire » avec l’intention de classer ces différents ouvrages ou articles en fonction de leur intérêt ou contribution aux connaissances acquises dans le domaine.

La conception d’un jardin thérapeutique

Plusieurs ouvrages constituent actuellement de bonnes références :

  • Daniel Winterbottom – Amy Wagenfeld : » Therapeutic Gardens, Design for healing spaces » (2015) – Timber Press
  • Clare Cooper Marcus – Naomi A. Sachs : « Therapeutic Landscapes – An evidence -Based Approach to designing healing gardens and restorative outdoor spaces » (2014) – Wiley
  • Clare Cooper Marcus – Roger S Ulrich – Marni Barnes and al. : »Healing Gardens – therapeutic benefits and design recommendations » (1999) – Wiley
  • Sue Minter : »The healing garden – a practical guide for physical and emotional well-being » (1993) – The eden project books
  • Jérôme Pélissier :  » Jardins thérapeutiques et hortithérapie » (2017) – Dunod
  • Fondation Méderic-Alzheimer : Guide pratique jardin, conception et élaboration de jardins à l’usage des établissements médico-sociaux et sanitaires 

Aucun de ces ouvrages ne fait cependant références aux jardins enrichis et une approche clinique du jardin, vraisemblablement aussi, parce que les premières communications que nous avons faites sur le sujet datent de fin 2015.

L’utilisation et l’animation d’un jardin thérapeutique

Il n’existe pas à notre connaissance d’ouvrage complet sur le sujet- mais on trouvera de nombreux petits guides, ou des chapitres consacrés à l’intérieur des livres pré-cités.On pourra ajouter quelques références cependant :

Denis Richard : »Quand Jardiner soigne » (2011) Delachaux et Niestlé

Nancy Bench: « The healing garden »  (2012) Grey House in the Woods

Les publications scientifiques

Elles sont très nombreuses et nous vous mettrons en ligne prochainement une revue systématique de littérature sur la question de recherche suivante:

 » le jardin thérapeutique en institution pour des populations psycho-gériatriques : quels bénéfices sur les troubles du comportement? »

  • T Rivasseau-Jonveaux : »Healing Gardens and Cognitive Behavioral Units in the Management of Alzheimer’s Disease Patients: The Nancy Experience » (2018) Journal of Alzheimer Disease
  • Edwards and al : » An evaluation of a therapeutic garden’s influence on the quality of life of aged care residents with dementia » (2013)- Dementia
  • Shukor and al. : »A Review of Design Recommendations for Outdoor Areas at Healthcare Facilities » (2012) – Journal of Therapeutic Horticulture
  • S Rodiek and al « Outdoor environments for people with dementia » (2007) Journal of Housing for Elderly – Volume 21, 1/2
  • Bourdon E. and al : » les bienfaits des jardins enrichis pour les malades d’Alzheimer » – The Conversation Septembre 2021
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Accéder à un jardin thérapeutique enrichi

Jardin thérapeutique enrichi et le confinement

En cette période inédite liée à l’épidémie du virus  SARS-CoV-2, le confinement des établissements médico-sociaux et l’impossibilité de visites par les proches a généré un impact important notamment sur les troubles du comportement des résidents en EHPAD.

Le contexte anxiogène a créé une situation très particulière dans les EHPAD et au-delà du décompte quotidien des victimes d’infections virales, des effets indirects ont pu être observés par les soignants, en particulier une amplification des troubles du comportement: troubles anxieux, agitation, apathie, voire état dépressifs et syndrome de glissement.

Ces observations visibles à l’hôpital se sont trouvées amplifiées dans le contexte des EHPAD, où les séjours longues durées, l’absence de contact avec l’extérieur ont mobilisés les professionnels qui ont fait preuve d’énergie et de créativité pour accompagner les résidents dans cette période très difficile pour eux. Certains soignants se sont confinés dans les EHPAD se coupant volontairement de leur famille pour offrir pleinement leur solidarité.

Une étude qualitative sur l’impact du confinement sur les troubles du comportement

Nous avons en parallèle initié une étude observationnelle descriptive pour mesurer ces effets et en apprécier l’ampleur. L’ensemble des résultats n’a pas encore été traité, mais il ressort déjà très nettement que la présence d’un jardin thérapeutique enrichi a permis d’une part d’offrir un ballon d’oxygène pour les résidents et les soignants – d’autant que les conditions météorologiques étaient particulièrement propices – mais aussi a permis d’atténuer de façon significative l’amplification des troubles du comportement observés.

Sur 45 EHPAD objets de l’étude, le principe du confinement strict en chambre, lors de la première vague de Covid, a été rapidement dans 35 établissements. Ceci afin de tenir compte du retentissement observé sur les troubles cognitifs, les troubles du comportement et l’indépendance fonctionnelle des résidents. Ces aménagements initiés souvent pour permettre aux fumeurs de sortir de leur chambre, ont été rapidement étendus à une majorité de résidents en particulier, ceux qui pouvaient circuler en autonomie.

La fréquentation d’un jardin thérapeutique enrichi a réduit la gravité de ces troubles

D’une manière générale, il a été observé une amplification de 25 à 30% de la prévalence et de la gravité des troubles du comportement. Cependant, les établissements qui disposaient déjà d’un jardin enrichi, en ont ouvert la fréquentation par petits groupes à l’ensemble des résidents valides ou accompagnés par des soignants. Lorsque ces jardins thérapeutiques avaient été enrichis spécifiquement pour prendre en charge les troubles du comportement, il a été noté une ampleur moindre du développement de ces troubles. Par ailleurs, ceux qui ont développé des troubles anxieux ont retrouvé beaucoup plus rapidement un état stable après la levée des mesures de confinement début juin 2020.

Une analyse de l’ensemble des donnée recueillies est actuellement en cours et sera publiée sur ce site en comparant l’évolution de l’humeur et de l’agitation des résidents au cours des différents phases de la crise sanitaire jusqu’à les restaurations des conditions normales de visite par les familles.

Une étude complète publiée prochainement

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A Décines un jardin enrichi différencié

L’équipe de l’EHPAD Albert Morlot  verra bientôt l’ouverture d’un jardin thérapeutique enrichi avec des espaces différenciés pour des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer, Parkinson ou en perte d’autonomie.

Ce jardin a été conçu pour favoriser la fréquentation par l’ensemble des résidents en tenant compte des fragilités et des troubles de chacun. C’est pourquoi des espaces différenciés ont été aménagés en particulier pour les résidents de l’Unité Alzheimer et ceux de l’unité Parkinson. Un partenariat de recherche a été mis en place afin d’évaluer les éléments qui favorisent la fréquentation, l’appropriation et les effets sur la santé, la qualité de vie et le bien-être des résidents. Cette étude coordonnée avec plusieurs EHPAD sur le territoire français permettra de produire des données scientifiques et objectives sur les bénéfices que l’on peut attendre de la médiation d’un jardin enrichi.

Le jardin de l’unité Alzheimer

Il a été conçu pour apporter une médiation pour des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou apparentée, à un stade avancé. Son enrichissement vise la prise en charge de troubles cognitifs, de troubles du comportement et la perte d’indépendance fonctionnelle. L’architecture générale du jardin a été aménagée afin d’offrir une bonne lisibilité de l’espace dès son entrée. Il offre une sensation d’intimité lorsqu’on y circule.

Le jardin de l’unité Parkinson

Cet espace de jardin directement accessible depuis l’unité Parkinson constitue un outil pilote dans le développement de solutions adaptées aux personnes atteintes de cette maladie. Il est particulièrement adapté pour répondre aux difficultés de psychomotricité, de sensations vestibulaires et de fragilité à la marche.

 

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Jardin enrichi à Cunlhat

Jardin thérapeutique à l’EHPAD de Cunlhat (Puy de Dôme)

Un jardin thérapeutique enrichi a été réalisé dans l’EHPAD des Mille Sourires et ouvert à la fréquentation libre des résidents, des familles et des professionnels de santé.C’est grâce à la perspicacité et l’implication de son directeur M Julien Blot que ce jardin a pu voir le jour. Sa conception innovante a intégré un enrichissement spécifique visant le renforcement du lien social et l’indépendance fonctionnelle.
Des expériences heureuses ont modelé notre regard sur une forme de nature, sur cette nature apprivoisée, domestiquée par l’homme. Cette intimité pour ceux qui la connaissent et la pratiquent, facilitent une communion quasi-instantanée à chaque fois que l’on rentre en contact avec elle.

les enjeux du jardin thérapeutique enrichi

Le jardin enrichi est un espace extérieur aménagé dans des limites éventuellement définies par une clôture, pour lequel la végétation a été enrichie de de modules spécifiquement conçus et choisis afin de favoriser la fréquentation, l’appropriation, le bien-être et les marqueurs de santé des personnes qui le fréquentent. A l’inverse de la conception d’un jardin traditionnel qui se fonde sur l’adaptation à l’environnement, celle du jardin enrichi est fondée sur l’humain et la (ou les) pathologie(s), le (ou les) troubles dont il est atteint afin d’y apporter une médiation bénéfique.

des actions de recherche et de formation

Les travaux exécutés par l’Agence de Vichy à l’EHPAD des Mille Sourires à Cunlhat dans le Puy de Dôme devraient se terminer avant l’hiver. Le printemps prochain permettra d’ouvrir plus largement le jardin aux résidents et aux familles, dans un établissement qui s’investit pour la qualité de vie des résidents et où les sourires ont été  longtemps dissimulés derrière des masques avec la crise sanitaire du SARS Cov 2.

 

O Ubi Campi accompagnera les équipes des soignants dans des programmes de formation et d’évaluation.

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