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Créer un jardin thérapeutique enrichi

Les étapes clés et les solutions pour un projet réussi

Comment créer un jardin thérapeutique enrichi. Un jardin thérapeutique doit intégrer dès sa conception plusieurs facteurs :

  • la combinaison de la dimension santé et paysagère
  • ses conditions d’utilisation par les patients, les résidents, les aidants et les soignants
  • Ce jardin s’inscrit il dans :
    • un établissement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)
    • une résidence autonomie
    • FAM ou MAS
    • IME
    • CMPAA
    • un hôpital

Ci joint un lien utile

Ce que nous pouvons vous apporter:

  1. Identifier les missions du jardins en fonction du profil des résidents et des contraintes environnementales:
    • Des principaux enjeux en terme de bien-être et de santé à partir du diagnostic de la population accueillie et de son évolution
    • Les besoins d’interaction sociales dans le jardin
    • L’identification des missions thérapeutiques du jardin qui définiront le mode d’enrichissement
  2. Qualifier l’emplacement idéal dans votre établissement pour l’implantation d’un jardin thérapeutique enrichi en tenant compte de:
    • L’accessibilité pour le plus grand nombre avec facilité
    • Sa visibilité du jardin depuis l’intérieur du bâtiment (chambres, circulations, salons, restaurant)
    • Facilité d’accès pour sa mise en oeuvre et les interventions d’entretien
    • La compatibilité de l’environnement (exposition, nature du terrain et profondeur, profils) pour permettre le développement harmonieux des végétaux
    • La surface nécessaire en cohérence avec l’autonomie et la mobilité des résidents
  3.  A l’issue de cette phase de diagnostic nous vous remettons un dossier projet qui donne une vision concrète des éléments recueillis

Ce qui permet de tracer les principaux axes du jardin avec des outils spécialisés d’infographie paysagère :

un jardin thérapeutique enrichi

Un ensemble de plans dans un document de synthèse vous est alors présenté et un travail de concertation avec l’équipe projet permet de finaliser le contour et le contenu du projet tels que :

  • Formation de la palette végétale et répartition
  • Choix définitif des modules d’enrichissement retenus et optimisation de leur ergonomie et de leur emplacement
  • Répartition des espaces de repos et de rencontres
  • Description et validation des éléments d’ergonomie et d’accessibilité du jardin (rampes d’accès, points d’appui, hauteurs et formes des mobiliers)
  • Revue des enjeux de sécurité pour les résidents et les soignants
  • Choix des couleurs et des matériaux utilisés

Chiffrage du projet de jardin thérapeutique enrichi et financement:

  • A partir de base de données et de consultations d’entreprises paysagères de proximité, nous vous fournissons une estimation budgétaire optimisée de l’ensemble du projet. Ce budget comprend sa mise en oeuvre et les coûts des différentes solutions possibles d’entretien.
  • Si besoin et si vous le souhaitez, nous constituons avec vous un dossier argumenté de demande de financement auprès des acteurs régionaux et nationaux vers lesquels nous pouvons vous orienter

L’ensemble de ces prestations jusqu’à la recherche de financement est réalisée  gratuitement (sauf cas particulier)

Un accompagnement dans la durée du jardin thérapeutique enrichi

  • Suivi des travaux en interface avec l’entreprise paysagère que vous aurez retenu pour la réalisation – dans un rôle de maîtrise d’oeuvre ou d’assistant à maîtrise d’ouvrage(AMO)
  • Formation des professionnels de santé à l’animation et la valorisation du jardin
  • Accompagnement dans la mise en place de solution d’entretien du jardin
  • Rédaction du livret-guide du jardin thérapeutique enrichi à l’usage des soignants, aidants et résidents
  • Mise en oeuvre de protocole de recherche sur les différents enjeux identifiés dans le jardin (fréquentation, appropriation, lien social, bien-être, qualité de vie, bénéfice thérapeutique) .
  • Rédaction d’un protocole, suivi de l’étude et publications d’articles scientifiques

 

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Jardin thérapeutique sensoriel

Jardin thérapeutique sensoriel :

Quelle différence entre un jardin sensoriel et un jardin thérapeutique ?

Il semblerait que de nombreuses confusions soient possibles, à propos du jardin thérapeutique sensoriel. Ainsi, de nombreux jardins conçus comme des jardins sensoriels sont finalement qualifiés de jardins thérapeutiques  et inversement. A priori le sens est porté par l’attribut. Un jardin sensoriel se définit par une importance particulière portée à la sensorialité. C’est à dire à la valorisation des différentes formes de stimulations sensorielles: vue, odorat, toucher, goût, ouïe.  Nous développerons plus bas en quoi cette stimulation sensorielle participe ou peut participer d’une démarche thérapeutique.

Cependant, un jardin thérapeutique est un concept mal défini quant à ce qui le constitue, mais suggère que son design participe d’une démarche thérapeutique. Lorsque l’on consulte les différentes publications à ce sujet. Il n’existe pas un consensus clair sur la notion de thérapie relative à la fréquentation d’un jardin. D’autres articles développent par ailleurs les connaissances principales acquises à ce sujet:

C’est ainsi que sans possibilité de prouver de façon claire la dimension thérapeutique d’un jardin thérapeutique, nos travaux de recherche nous ont conduit à définir le concept de jardin enrichi thérapeutique.

Jardin thérapeutique sensoriel

Celui-ci dispose à la fois d’une dimension sensorielle et d’une dimension thérapeutique.

Jardin thérapeutique sensoriel:  Pourquoi? Comment ?

La mobilité réduite de nombreux résidents signifie qu’il faut davantage d’éléments paysagers conçus pour ajouter de l’intérêt et du plaisir. Et ils devraient être placés à des intervalles plus courts. Afin de compenser les distances réduites que certains résidents peuvent parcourir confortablement. La distance réduite et la vitesse de marche lente de la plupart des résidents signifient que les espaces doivent contenir plus de variété et plus d’éléments. Ceux-ci doivent être visuellement intéressants sur une surface plus petite que ce qui serait nécessaire dans un espace conçu pour le grand public.

Cet ajustement à la mobilité suggère donc une plus forte concentration spatiale des éléments de stimulation sensorielle. Mais ce besoin de sensorialité a également d’autres justifications, qui vont conduire à l’ajuster différemment en fonction des besoins des résidents.

  • Il peut s’agir d’une adaptation à la déficience sensorielle de certains ou de tous les résidents. Ce sera le cas particulier dans un EHPAD pour personnes atteintes de cécité partielle ou totale. Mais cela concernera généralement le cas de nombreux établissements accueillant des personnes âgées souffrant de différentes altérations de la perception: souvent auditive, visuelle ou gustative.
  • Cela va concerner également une évolution de la perception sensorielle liée à l’évolution de pathologies neuro-cognitives (notamment maladie d’Alzheimer, démence à Corps de Lewy, démence parkinsonienne).
  • Cet ajustement sensoriel prendra des dimensions différentes dans le cas notamment de jardins pour autistes qui inversement pourront avoir développé une hypersensibilité notamment à la lumière ou aux sons.
  • Enfin, il a été observé que la stimulation sensorielle, au-delà du besoin de compenser certains déficits, sera un moyen de solliciter l’interaction du résident avec son environnement

Un article a été dédié à la description des moyens possibles de stimuler les sens dans un jardin. Cliquer ici

Jardin thérapeutique sensoriel : sensoriel ou thérapeutique ?

Les jardiniers anglais ont porté beaucoup d’attentions à cette notion dans la description du « sensory garden« . La fondation Thrive a fortement contribué à communiquer sur la cette dimension. De notre côté, nous restons prudents dans la qualification de thérapie, notamment lorsque l’on se trouve dans le traitement de maladies chroniques.

Très certainement, notamment pour des personnes résidant dans un lieu dominé par une forme d’architecture hospitalière. Le contraste apporté par la fréquentation d’un jardin quelque peu sensoriel, ne peut être que bénéfique. Il conviendrait cependant de soutenir cette intention avec des études scientifiques ayant valeur de preuves – ce qui manque encore aujourd’hui.

 

 

 

 

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Jardin sensoriel: quelques repères

Qu’attend on d’un jardin sensoriel et que doit on y aménager? Quelles sont les exigences mais aussi les risques à éviter en fonction des populations accueillies

Le Jardin des Cinq Sens

Il n’est pas outrancier de dire que tous les jardins sont sensoriels. Il convient cependant d’apprécier que le simple fait de qualifier un jardin sensoriel, souligne l’importance que l’on accorde à la stimulation des sens qui lui est confiée.

Bien souvent lorsque l’on parle de jardin sensoriel, on s’inspire du jardin des Cinq Sens au Moyen Age dont la littérature médiévale et l’iconographie nous a transmis quelques descriptions. Ce jardin symbolique du paradis perdu a été reconstitué à Yvoire, un village médiéval de Haute Savoie, que l’on peut visiter.

Bien souvent aussi, on confie au végétal cette mission de stimuler les 4 sens (odorat, goût, toucher, vue), laissant aux oiseaux et à une source le soin de l’ouïe.

L’intention suggérée par cette appellation de « jardin sensoriel » se fonde sur la conviction que la stimulation des sens est une base essentielle à la restauration d’émotions, de sensations précisément parce qu’elles seront inspirées par la nature.

Les plantes sensorielles

Il serait difficile de classer les  essences végétales en fonction de leur sensorialité. Certaines sont peu odorantes mais offrent une floraison très vive, d’autres ne sont ni odorantes, ni florales, mais disposent de racines, de feuilles ou de fruits au goût très marqué.

D’autres enfin présentent une texture particulière, soit sur sur leur feuillage, sur l’écorce, ou des baies: tantôt très douce, tantôt très rugueuse. Et puis il existe des essences qui offrent tout cela à la fois de façon rythmée avec les saisons.

Ce que nous percevons avec nos sens intacts est cependant bien souvent différents lorsque la perception est altérée par l’âge ou la maladie.

Nous avons vérifié cela en circulant dans des jardins réputés sensoriels équipés de simulateurs de vieillissement, et avons perçu nettement qu’il était essentiel d’ajuster le choix de la palette végétale avec cette altération de la vue, de l’odorat, du goût, du toucher.

Jardin sensoriel : Toucher le végétal

Il nous est apparu qu’au delà de la sensation perçue en touchant un feuillage par exemple, ce qui importait souvent davantage c’était la différence de perception entre une feuille soyeuse et une autre plus rugueuse que l’on disposera à proximité.

Il peut être avantageux d’envisager de former des massifs avec une diversité d’essences dont la texture évolue de façon progressive par exemple depuis une grande douceur vers une grande rugosité.

Une liste ne saurait être exhaustive, on citera cependant :

les écorces et tiges intéressantes

  • Betula utilis jacquemontii (la desquamation de l’écorce avec l’Acer griseum est une source de découverte)
  • Phyllostachys nigra – le bambou noir, mais aussi les autres variétés de bambous avec leur écorce lisse,
  • Pinus mungo, la forme crevassée des écorces de pins, se retrouvent sur toutes les essences. On privilégiera des variétés dont les dimensions s’ajustent à celles du jardin
  • Rosa rugosa (texture rugueuse)
  • Gallium aparine plus souvent appelé gaillet gratteron intrigue par sa structure collante

les feuillages aux textures surprenantes

  • Stachys lanata (particulièrement soyeux)
  • Stipa tenuissima ( une graminée très tendre appelée aussi cheveux d’ange
  • Ophiopogon planiscapus Nigrescens – une vivave graminiforme au feuillage noir, surnommée « barbe de serpent »
  • Sedum spectabile : la famille des sedum est très riche et offre un choix extraordinaire de couleurs et de textures

Cette petite liste n’est qu’une invitation à explorer la richesse de la botanique qui offre des opportunités d’association de textures que l’on pourra disposer en respectant leurs compatibilités de façon par exemple à organiser une gradation de sensations qui pourront être perçues simplement en passant la main sur la surface de leur feuille.

Il convient évidemment de les disposer sur une butte ou un talus afin qu’elles soient à portée de main. A moins de proposer une expérience pieds nus, ce qui conviendra par exemple à des enfants autistes ou handicapés mais valides, en marchant sur une pelouse ou un tapis de mousse.

La suggestion de l’expérience pieds nus pour des personnes âgées dépendantes se heurte souvent à leur difficulté à se déchausser pour se rechausser ensuite.

Regarder autour  de soi

Jardin sensoriel

Le jardin s’impose lorsque l’on ne souffre pas de déficience visuelle par le regard. Tout y est l’occasion de décliner un spectacle riche en prenant garde à respecter la perception visuelle qui dans bien des cas s’avère défaillante.

C’est pourquoi, il convient de repenser l’architecture végétale afin de la rendre la plus lisible possible. Alterner avec de fortes nuances les différentes profils et horizon, mettre en valeur les formes particulières en les associant ou en les isolant, regrouper les essences par couleurs homogènes, répartir dans le jardin les hauteurs différentes.

La richesse de la flore et la diversité apportée par le rythme des saisons multiplient les possibilités.

Ainsi il sera intéressant d’associer les écorces rouges du Cornouiller (Cornus sanguinea), avec le feuillage des Heuchères (Heuchera Cherry Cola) sans oublier le feuillage d’automne que revêtent qu’offrent le Cotinus, le Sumac de Virginie ou certaines variétés d’Acer palmatum.

Les couleurs !

Rouges encore seront les fleurs de certaines Achillées ,  Echinacées, Geranium vivaces, et la liste serait bien trop longue pour qu’il convienne des les citer ici. Et l’on hésitera pas non plus pour l’hiver à mettre en valeur les baies lorsqu’elles ne sont pas toxiques.

La profusion des possibles se règle avec l’harmonie recherchée et la finesse des nuances que l’on souhaite offrir au regard.

Ainsi à la monotonie d’un massif monochrome, on préférera un dégradé progressif déclinant une couleur ou l’évolution du feuillage entre deux couleurs.

Jardin sensoriel: Les profils

Proposant une rivière végétale qui s’écoulerait depuis un lierre bicolore (jaune et blanc ou vert et blanc) vers un lit bordé d’Aegopodium podagraria dont l’association de vert et de blanc sur les feuilles sera rythmée par les verts plus vifs de la Festuca glauca, pour évoluer ensuite sur des ilôts d’Hosta, bordés de Lamium maculatum

Les rives de cette rivière végétale pourront être suivant le terroir être bordées d’Hackonechloa ou d’Ophiopogon. Cet exemple n’est qu’une suggestion pour illustrer l’intention. Le fait même d’offrir une séquence végétale dont les nuances sont rendues lisibles, invitent à réagir, à compléter la série par une nouvelle variété qui y trouverait sa place.

Et c’est précisément cela qui est recherché aussi , stimuler le regard et susciter des réactions et des propositions par le résident.

Structurer l’espace, former les massifs, aménager des atmosphères différentes, créer des nuances entre les vides et les pleins, répartir l’ombre et la lumière, former des reliefs, adapter les pentes, pour à la fois rassurer sur l’ergonomie et l’adaptation du jardin à une expérience bienveillante.

Sentir la nature

Bien sûr lorsque l’on parle d’odeurs du jardin, on pense en premier lieu aux plantes aromatiques. Mais le champ est bien plus large si l’on reconnait aux plantes toutes les richesses de parfums que peuvent émettre leurs racines, tiges, feuillage, fleurs et fruits.

L’odorat est évocateur de sensations tant par les bonnes que les mauvaises odeurs. Certaines plantes sentent mauvais, d’autres réjouissent les narines, on se plonge dans certains calices floraux comme une fuira l’odeur de certaines racines.

Percevoir, reconnaître et discerner ces réactions face à des stimulations sensorielles, est une expérience qui vient toucher aux racines de la construction de la personne lorsqu’enfant, elle a pu faire d’elle-même ses explorations de la nature.

C’est une construction personnelle, dont certains handicapés ont pu être privés, n’ayant pu parce qu’ils circulaient dès leur plus jeune âge dans des fauteuils roulants, respirer l’odeur de la terre humide entre leurs doigts, tomber le nez dans la mousse ou un tapis de feuilles.

C’est aussi à ces jardins que nous confions cette mission d’apprendre ou de retrouver ces évocations sensorielles qu’offre la nature.

Les plantes aromatiques

Elles sont si nombreuses qu’il serait vain de tenter d’en établir la liste. Il ne s’agit pas cependant de former un herbarium exhaustif, mais de choisir parmi elles, celles qui offriront des expériences différenciées et perceptibles.

Le handicap, le vieillissement altèrent souvent l’odorat, il est important pour éviter la confusion, de rendre ces plantes accessibles, de les disposer pour celles qui n’ont pas une grande hauteur à porter de nez, de ne pas associer avec trop de proximité des essences qui auraient une odeur très forte, au risque de ne plus pouvoir les discerner.

En utilisant le relief d’un jardin, ou en le formant (talus, butte, muret…) lorsqu’il n’existe pas à l’origine, on offrira une déambulation au milieu de plantes évocatrices, de souvenirs, de cuisine, de parfums.

Il convient d’avoir en mémoire que les plantes aromatiques rythment les saisons, et que qu’il ne faut pas se limiter au printemps ou à l’été pour stimuler les sens.

Les odeurs sont parfois aussi puissantes en automne ou en hiver, avec celles de la pluie sur la surface d’une pierre, les pommes de pins, les champignons, les fougères ou la mousse. Le tout est de le prévoir et de le favoriser.

Redécouvrir des saveurs

Le jardin devient un lieu de gourmandises, si l’on en cultive les ingrédients. Il s’agit là de cueillette spontanée que l’on pourra faire d’un fruit, d’une feuille. Les fruits rouges pour cela sont une excellente solution, qui attirent le regard lorsqu’ils mûrissent en profusion.

Il convient de choisir des fruits ou des feuilles aux textures souples pour les personnes qui souffrent de problème de déglutition.

Former des « murs gourmands » associant de la sauge, de l’oseille, de l’origan, de la menthe, des fraises et des fraises des bois, des mini-courgettes ou des cornichons et de la mâche ou du cresson en hiver…

Lorsque l’on dispose d’une serre ou d’un mini-tunnel, il est possible d’étaler cette offre sur une période plus large et d’enrichir le mur gourmand lorsque les plantes parviennent à maturité.

Un débat existe parfois, de savoir si le jardin doit être un marqueur des saisons.

Très certainement pour la vue, lorsque l’on offre des couleurs au printemps ou à l’automne, mais ce n’est pas essentiel non plus de faire porter intégralement au jardin cette mission pédagogique.

Si l’on peut expliquer, montrer comment on est parvenu à faire mûrir certains fruits en décembre, et que la gourmandise permet de préserver au jardin cette attraction du palais.

Profiter des sons

C’est le sens que le jardin sollicite le moins spontanément, et l’on apprécie particulièrement un espace pour son silence. Et pourtant que serait-il s’il était totalement silencieux.

La difficulté étant de trouver la juste mesure, entre l’amplification nécessaire pour atteindre une ouïe souvent défaillante, et l’exaspération que peut produire certains sons sur des humeurs fragiles.

Attirer les oiseaux, favoriser des espaces de nichement et amplifier les sons qui s’en dégagent…

Planter des massifs mellifères et favoriser le bourdonnement des abeilles, amplifier le bruit d’une source si elle ne présente pas de risque de sécurité ou de stimulation de miction chez des personnes incontinentes, former des toits où résonnera le martèlement d’une pluie, disposer des plantes qui amplifieront le bruissement du vent dans les feuillages.

Les matières du jardin

Il n’est pas que les plantes pour former cette expérience des sens.

Jardin sensoriel: le toucher :

Le choix de pierres aux formes lisses ou rugueuses, l’utilisation du bois, du métal dont la surface offrira des expériences différentes.

Un toucher qui donnera une sensation de chaleur lorsque la matière aura séjourné longtemps au soleil, ou de froid au petit matin ou lors des saisons hivernales.

Il n’est pas nécessaire d’utiliser trop d’artifices pour cette expérience de matières et le mieux est sans doute de faire preuve de créativité et d’imagination pour que ces aménagements émergent dans le jardin de la façon la plus naturelle possible.

Jardin sensoriel: l’ouïe:

Le carillon tintant au vent, est sans doute un piège qu’il convient d’éviter, comme il convient d’éviter les dispositifs sonores qui bruisseraient spontanément et sans contrôle, particulièrement pendant la nuit.

Chez certaines personnes fragiles, un son répété et continu peut conduire à l’exaspération ou une sur-stimulation ouvrant à des troubles du comportement. Il en est ainsi des fontaines japonaises shishi odoshi ou de ces carillons suspendus qui tintent jour et nuit par période de grands vents.

La présence d’instruments de musique aux sonorités douces et harmonieuses, à l’ergonomie adaptée peut être une chance dans un jardin correctement agencé.

Jardin sensoriel: la vue:

Outre le végétal, le jardin est le lieu où de nombreux aménagements sont possibles dès lors qu’ils se justifient, que leur budget est compatible avec les enjeux du lieux. L’enrichissement du jardin se fondent sur de nombreux modules qui peuvent conduire à des activités adaptées tant sur le plan thérapeutique que le bien-être.

En offrant de l’ombre sous une pergola, en structurant l’espace sur des perspectives allongées, en évitant l’enfermement par des clôtures opaques, le concepteur peut valoriser de nombreuses matières qui donneront au jardin sa pleine dimension bienveillante et sensorielle.

La présence d’oeuvre d’art peut être une expérience sensorielle et émotionnelle vertueuse dès lors qu’elle n’est pas purement conceptuelle. L’équipe du CHU de Nancy a travaillé pendant plusieurs années sur l’intérêt de créer des espaces artistiques par l’aménagement de sculptures.

La présence de miroirs lorsqu’elle est correctement ajustée peut être l’occasion d’amplifier des effets de couleurs, de reflets, de lumières.

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Jardin thérapeutique et autisme

Le jardin peut être l’occasion de déployer une offre de soins efficaces à destination de populations souffrant de troubles du spectre autistique (TSA). Jardin thérapeutique et autisme, une rencontre riche d’opportunités pour la santé et le bien-être.

Les travaux de l’équipe de Cynthia Woo à l’Université de Irvine en Californie ont démontré l’impact d’un environnement enrichi conçu à destination de d’enfants autistes. Des perspectives de transposition au jardin thérapeutique et autisme.

jardin thérapeutique et autisme

Ses publications en 2015 ont mis en évidence un impact favorable sur l’amélioration des réponses à des tests de QI, une baisse des réactions atypiques suite à des stimulations externes et une meilleure aptitude à la formulation  et la communication.

Les objectifs d’un jardin pour autistes (TSA)

Nos équipes se sont efforcées de concevoir dans l’espace de jardins implantés dans des institutions médico-sociales (FAM, MAS) de concevoir des modules d’enrichissement adaptés. Il s’agit afin de prolonger une offre de soin dans la vie quotidienne. Les objectifs retenus dans ces efforts de conception concernent :

  • troubles du comportement
  • difficultés de langage
  • respect des consignes
  • communication avec autrui

Jardin thérapeutique et autisme: L’architecture 

Les jardins permettent de décliner une diversité d’espaces se succédant le long d’allées. Ces allées ont généralement des formes sinueuses favorisant la découverte et la formation d’une atmosphère rassurante et stimulante au sein d’alvéoles végétales bienveillantes.

Ici le jardin raconte des histoires rassurantes, la stimulation sensorielle n’est pas confondue avec sur-stimulation. La diversité des couleurs du végétal aspire à l’harmonie en évitant des changements de tonalité trop forte.  Les profils paysagers s’efforcent d’offrir une continuité dans l’horizon sans suggérer une sensation d’enfermement.

Jardin thérapeutique et autisme: Conception

La conception du jardin sera centrée sur les besoins et les fragilités de la population accueillie. Ceci en gardant à l’esprit que cette population va évoluer avec le temps, tant par l’accueil de nouveaux résidents que par le vieillissement des présents.

Il convient pour l’apprécier de la façon la plus juste de procéder à un diagnostic multi-dimensionnel  des déficiences, sensibilités et capacités :

Domaine socio-émotionnel

  • Troubles du comportement
  • Interactions sociales
  • Attention
  • Langage expression
  • Langage compréhension

Perception sensorielle & émotionnelle

  • Visuelle
  • Auditive
  • Olfactive
  • Gustative
  • Douleur physique
  • Douleur psychique

Trouble cognitif

  • Orientation spatiale
  • Perception temporelle
  • Interactions causes – effets
  • Perception des objets
  • Mémoire procédurale
  • Estime / perception de soi

 Psychomotricité

  • Marche
  • Coordination
  • Conscience psycho-corporelle
  • Tonus
  • Équilibre
  • Motricité fine/globale
  • Sensation vestibulaire

L’objectif de ce diagnostic est de recueillir les principales attentes des professionnels sur les missions potentielles du jardin enrichi. Sachant que ces objectifs pourront être mis en œuvre de façon différenciée dans les espaces disponibles sur l’établissement concerné. Il pourra s’agir d’espaces communs ou d’espaces privatifs, comme c’est souvent le cas dans les FAM et MAS qui opèrent sur un principe de maisonnées.

L’autisme est l’un des domaines où l’environnement enrichi a déjà produit des travaux de recherches probants.

 

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Jardin thérapeutique et musicothérapie

La musique en plein air en période de pandémie

Alors que les sites ajustent leurs procédures et leur capacité d’accueil pour garantir la sécurité de leurs visiteurs, l’attention s’est portée sur les grands parcs qui ont été investis formant une intersection réussie entre le bien-être, les arts et les liens familiaux.
Tirer le meilleur parti des espaces extérieurs aujourd’hui et à l’avenir est devenu une priorité. Les visiteurs se sentent plus à l’aise pour passer du temps à l’extérieur où ils peuvent garder une distance de sécurité avec les autres visiteurs tout en profitant de leur journée en famille.
Alors que de nombreux musées et parcs d’attractions doivent repenser leurs programmes, modifier leur orientation et développer des activités en plein air, peut-être devraient-ils considérer la musique comme une passerelle vers les arts du spectacle et une expérience d’apprentissage amusante et intéressante pour les familles ?

Musicothérapie

Une nouvelle gamme d’instruments de musique pour les jardins

Multipliant les expériences et les expertises dans des institutions accueillant des enfants autistes ou porteurs de handicaps, nous sommes fiers de présenter une nouvelle gamme d’instruments de musique à leur attention

S’inspirant des modèles qui ont fait le succès de la musique en institution médico-sociale, ces instruments déclinent une gamme de sons et de couleurs avec une ergonomie adaptée et attrayante pour les jeunes enfants.

  • Le Pentatonic Arc en Ciel
  • Le Bonga Trio
  • La colonne pentatonic
  • Le trio multicolore
  • Les fleurs d’harmonie
  • Les cloches d’harmonie

Ils représentent un ensemble associant décoration et invitation à la créativité qui s’insèrent très bien dans les jardins thérapeutiques, mais aussi très simplement dans les cours des écoles et des centres de loisirs.

Les évaluations relatives à l’utilisation et l’appropriation de ces instruments par les jeunes permettront d’offrir une analyse et des conseils sur leur utilisation et leur implantation. On note déjà un véritable succès à travers les premiers retours obtenus de nos utilisateurs. Dans un jardin thérapeutique, ils se révèlent faciliter les échanges, l’activité musicale collective, associant l’instrument avec la pratique du chant. Adaptés pour les petites mains, ils échappent aux fausses notes pour encourager la recherche de la mélodie.

Jardin thérapeutique enrichi et musicothérapie

N’hésitez pas à nous contacter pour recevoir des bandes sons et/ou des vidéos

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