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Jardin sensoriel: quelques repères

Qu’attend on d’un jardin sensoriel et que doit on y aménager? Quelles sont les exigences mais aussi les risques à éviter en fonction des populations accueillies

Le Jardin des Cinq Sens

Il n’est pas outrancier de dire que tous les jardins sont sensoriels. Il convient cependant d’apprécier que le simple fait de qualifier un jardin sensoriel, souligne l’importance que l’on accorde à la stimulation des sens qui lui est confiée.

Bien souvent lorsque l’on parle de jardin sensoriel, on s’inspire du jardin des Cinq Sens au Moyen Age dont la littérature médiévale et l’iconographie nous a transmis quelques descriptions. Ce jardin symbolique du paradis perdu a été reconstitué à Yvoire, un village médiéval de Haute Savoie, que l’on peut visiter.

Bien souvent aussi, on confie au végétal cette mission de stimuler les 4 sens (odorat, goût, toucher, vue), laissant aux oiseaux et à une source le soin de l’ouïe.

L’intention suggérée par cette appellation de « jardin sensoriel » se fonde sur la conviction que la stimulation des sens est une base essentielle à la restauration d’émotions, de sensations précisément parce qu’elles seront inspirées par la nature.

Les plantes sensorielles

Il serait difficile de classer les  essences végétales en fonction de leur sensorialité. Certaines sont peu odorantes mais offrent une floraison très vive, d’autres ne sont ni odorantes, ni florales, mais disposent de racines, de feuilles ou de fruits au goût très marqué.

D’autres enfin présentent une texture particulière, soit sur sur leur feuillage, sur l’écorce, ou des baies: tantôt très douce, tantôt très rugueuse. Et puis il existe des essences qui offrent tout cela à la fois de façon rythmée avec les saisons.

Ce que nous percevons avec nos sens intacts est cependant bien souvent différents lorsque la perception est altérée par l’âge ou la maladie.

Nous avons vérifié cela en circulant dans des jardins réputés sensoriels équipés de simulateurs de vieillissement, et avons perçu nettement qu’il était essentiel d’ajuster le choix de la palette végétale avec cette altération de la vue, de l’odorat, du goût, du toucher.

Jardin sensoriel : Toucher le végétal

Il nous est apparu qu’au delà de la sensation perçue en touchant un feuillage par exemple, ce qui importait souvent davantage c’était la différence de perception entre une feuille soyeuse et une autre plus rugueuse que l’on disposera à proximité.

Il peut être avantageux d’envisager de former des massifs avec une diversité d’essences dont la texture évolue de façon progressive par exemple depuis une grande douceur vers une grande rugosité.

Une liste ne saurait être exhaustive, on citera cependant :

les écorces et tiges intéressantes

  • Betula utilis jacquemontii (la desquamation de l’écorce avec l’Acer griseum est une source de découverte)
  • Phyllostachys nigra – le bambou noir, mais aussi les autres variétés de bambous avec leur écorce lisse,
  • Pinus mungo, la forme crevassée des écorces de pins, se retrouvent sur toutes les essences. On privilégiera des variétés dont les dimensions s’ajustent à celles du jardin
  • Rosa rugosa (texture rugueuse)
  • Gallium aparine plus souvent appelé gaillet gratteron intrigue par sa structure collante

les feuillages aux textures surprenantes

  • Stachys lanata (particulièrement soyeux)
  • Stipa tenuissima ( une graminée très tendre appelée aussi cheveux d’ange
  • Ophiopogon planiscapus Nigrescens – une vivave graminiforme au feuillage noir, surnommée « barbe de serpent »
  • Sedum spectabile : la famille des sedum est très riche et offre un choix extraordinaire de couleurs et de textures

Cette petite liste n’est qu’une invitation à explorer la richesse de la botanique qui offre des opportunités d’association de textures que l’on pourra disposer en respectant leurs compatibilités de façon par exemple à organiser une gradation de sensations qui pourront être perçues simplement en passant la main sur la surface de leur feuille.

Il convient évidemment de les disposer sur une butte ou un talus afin qu’elles soient à portée de main. A moins de proposer une expérience pieds nus, ce qui conviendra par exemple à des enfants autistes ou handicapés mais valides, en marchant sur une pelouse ou un tapis de mousse.

La suggestion de l’expérience pieds nus pour des personnes âgées dépendantes se heurte souvent à leur difficulté à se déchausser pour se rechausser ensuite.

Regarder autour  de soi

Jardin sensoriel

Le jardin s’impose lorsque l’on ne souffre pas de déficience visuelle par le regard. Tout y est l’occasion de décliner un spectacle riche en prenant garde à respecter la perception visuelle qui dans bien des cas s’avère défaillante.

C’est pourquoi, il convient de repenser l’architecture végétale afin de la rendre la plus lisible possible. Alterner avec de fortes nuances les différentes profils et horizon, mettre en valeur les formes particulières en les associant ou en les isolant, regrouper les essences par couleurs homogènes, répartir dans le jardin les hauteurs différentes.

La richesse de la flore et la diversité apportée par le rythme des saisons multiplient les possibilités.

Ainsi il sera intéressant d’associer les écorces rouges du Cornouiller (Cornus sanguinea), avec le feuillage des Heuchères (Heuchera Cherry Cola) sans oublier le feuillage d’automne que revêtent qu’offrent le Cotinus, le Sumac de Virginie ou certaines variétés d’Acer palmatum.

Les couleurs !

Rouges encore seront les fleurs de certaines Achillées ,  Echinacées, Geranium vivaces, et la liste serait bien trop longue pour qu’il convienne des les citer ici. Et l’on hésitera pas non plus pour l’hiver à mettre en valeur les baies lorsqu’elles ne sont pas toxiques.

La profusion des possibles se règle avec l’harmonie recherchée et la finesse des nuances que l’on souhaite offrir au regard.

Ainsi à la monotonie d’un massif monochrome, on préférera un dégradé progressif déclinant une couleur ou l’évolution du feuillage entre deux couleurs.

Jardin sensoriel: Les profils

Proposant une rivière végétale qui s’écoulerait depuis un lierre bicolore (jaune et blanc ou vert et blanc) vers un lit bordé d’Aegopodium podagraria dont l’association de vert et de blanc sur les feuilles sera rythmée par les verts plus vifs de la Festuca glauca, pour évoluer ensuite sur des ilôts d’Hosta, bordés de Lamium maculatum

Les rives de cette rivière végétale pourront être suivant le terroir être bordées d’Hackonechloa ou d’Ophiopogon. Cet exemple n’est qu’une suggestion pour illustrer l’intention. Le fait même d’offrir une séquence végétale dont les nuances sont rendues lisibles, invitent à réagir, à compléter la série par une nouvelle variété qui y trouverait sa place.

Et c’est précisément cela qui est recherché aussi , stimuler le regard et susciter des réactions et des propositions par le résident.

Structurer l’espace, former les massifs, aménager des atmosphères différentes, créer des nuances entre les vides et les pleins, répartir l’ombre et la lumière, former des reliefs, adapter les pentes, pour à la fois rassurer sur l’ergonomie et l’adaptation du jardin à une expérience bienveillante.

Sentir la nature

Bien sûr lorsque l’on parle d’odeurs du jardin, on pense en premier lieu aux plantes aromatiques. Mais le champ est bien plus large si l’on reconnait aux plantes toutes les richesses de parfums que peuvent émettre leurs racines, tiges, feuillage, fleurs et fruits.

L’odorat est évocateur de sensations tant par les bonnes que les mauvaises odeurs. Certaines plantes sentent mauvais, d’autres réjouissent les narines, on se plonge dans certains calices floraux comme une fuira l’odeur de certaines racines.

Percevoir, reconnaître et discerner ces réactions face à des stimulations sensorielles, est une expérience qui vient toucher aux racines de la construction de la personne lorsqu’enfant, elle a pu faire d’elle-même ses explorations de la nature.

C’est une construction personnelle, dont certains handicapés ont pu être privés, n’ayant pu parce qu’ils circulaient dès leur plus jeune âge dans des fauteuils roulants, respirer l’odeur de la terre humide entre leurs doigts, tomber le nez dans la mousse ou un tapis de feuilles.

C’est aussi à ces jardins que nous confions cette mission d’apprendre ou de retrouver ces évocations sensorielles qu’offre la nature.

Les plantes aromatiques

Elles sont si nombreuses qu’il serait vain de tenter d’en établir la liste. Il ne s’agit pas cependant de former un herbarium exhaustif, mais de choisir parmi elles, celles qui offriront des expériences différenciées et perceptibles.

Le handicap, le vieillissement altèrent souvent l’odorat, il est important pour éviter la confusion, de rendre ces plantes accessibles, de les disposer pour celles qui n’ont pas une grande hauteur à porter de nez, de ne pas associer avec trop de proximité des essences qui auraient une odeur très forte, au risque de ne plus pouvoir les discerner.

En utilisant le relief d’un jardin, ou en le formant (talus, butte, muret…) lorsqu’il n’existe pas à l’origine, on offrira une déambulation au milieu de plantes évocatrices, de souvenirs, de cuisine, de parfums.

Il convient d’avoir en mémoire que les plantes aromatiques rythment les saisons, et que qu’il ne faut pas se limiter au printemps ou à l’été pour stimuler les sens.

Les odeurs sont parfois aussi puissantes en automne ou en hiver, avec celles de la pluie sur la surface d’une pierre, les pommes de pins, les champignons, les fougères ou la mousse. Le tout est de le prévoir et de le favoriser.

Redécouvrir des saveurs

Le jardin devient un lieu de gourmandises, si l’on en cultive les ingrédients. Il s’agit là de cueillette spontanée que l’on pourra faire d’un fruit, d’une feuille. Les fruits rouges pour cela sont une excellente solution, qui attirent le regard lorsqu’ils mûrissent en profusion.

Il convient de choisir des fruits ou des feuilles aux textures souples pour les personnes qui souffrent de problème de déglutition.

Former des « murs gourmands » associant de la sauge, de l’oseille, de l’origan, de la menthe, des fraises et des fraises des bois, des mini-courgettes ou des cornichons et de la mâche ou du cresson en hiver…

Lorsque l’on dispose d’une serre ou d’un mini-tunnel, il est possible d’étaler cette offre sur une période plus large et d’enrichir le mur gourmand lorsque les plantes parviennent à maturité.

Un débat existe parfois, de savoir si le jardin doit être un marqueur des saisons.

Très certainement pour la vue, lorsque l’on offre des couleurs au printemps ou à l’automne, mais ce n’est pas essentiel non plus de faire porter intégralement au jardin cette mission pédagogique.

Si l’on peut expliquer, montrer comment on est parvenu à faire mûrir certains fruits en décembre, et que la gourmandise permet de préserver au jardin cette attraction du palais.

Profiter des sons

C’est le sens que le jardin sollicite le moins spontanément, et l’on apprécie particulièrement un espace pour son silence. Et pourtant que serait-il s’il était totalement silencieux.

La difficulté étant de trouver la juste mesure, entre l’amplification nécessaire pour atteindre une ouïe souvent défaillante, et l’exaspération que peut produire certains sons sur des humeurs fragiles.

Attirer les oiseaux, favoriser des espaces de nichement et amplifier les sons qui s’en dégagent…

Planter des massifs mellifères et favoriser le bourdonnement des abeilles, amplifier le bruit d’une source si elle ne présente pas de risque de sécurité ou de stimulation de miction chez des personnes incontinentes, former des toits où résonnera le martèlement d’une pluie, disposer des plantes qui amplifieront le bruissement du vent dans les feuillages.

Les matières du jardin

Il n’est pas que les plantes pour former cette expérience des sens.

Jardin sensoriel: le toucher :

Le choix de pierres aux formes lisses ou rugueuses, l’utilisation du bois, du métal dont la surface offrira des expériences différentes.

Un toucher qui donnera une sensation de chaleur lorsque la matière aura séjourné longtemps au soleil, ou de froid au petit matin ou lors des saisons hivernales.

Il n’est pas nécessaire d’utiliser trop d’artifices pour cette expérience de matières et le mieux est sans doute de faire preuve de créativité et d’imagination pour que ces aménagements émergent dans le jardin de la façon la plus naturelle possible.

Jardin sensoriel: l’ouïe:

Le carillon tintant au vent, est sans doute un piège qu’il convient d’éviter, comme il convient d’éviter les dispositifs sonores qui bruisseraient spontanément et sans contrôle, particulièrement pendant la nuit.

Chez certaines personnes fragiles, un son répété et continu peut conduire à l’exaspération ou une sur-stimulation ouvrant à des troubles du comportement. Il en est ainsi des fontaines japonaises shishi odoshi ou de ces carillons suspendus qui tintent jour et nuit par période de grands vents.

La présence d’instruments de musique aux sonorités douces et harmonieuses, à l’ergonomie adaptée peut être une chance dans un jardin correctement agencé.

Jardin sensoriel: la vue:

Outre le végétal, le jardin est le lieu où de nombreux aménagements sont possibles dès lors qu’ils se justifient, que leur budget est compatible avec les enjeux du lieux. L’enrichissement du jardin se fondent sur de nombreux modules qui peuvent conduire à des activités adaptées tant sur le plan thérapeutique que le bien-être.

En offrant de l’ombre sous une pergola, en structurant l’espace sur des perspectives allongées, en évitant l’enfermement par des clôtures opaques, le concepteur peut valoriser de nombreuses matières qui donneront au jardin sa pleine dimension bienveillante et sensorielle.

La présence d’oeuvre d’art peut être une expérience sensorielle et émotionnelle vertueuse dès lors qu’elle n’est pas purement conceptuelle. L’équipe du CHU de Nancy a travaillé pendant plusieurs années sur l’intérêt de créer des espaces artistiques par l’aménagement de sculptures.

La présence de miroirs lorsqu’elle est correctement ajustée peut être l’occasion d’amplifier des effets de couleurs, de reflets, de lumières.

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Jardin thérapeutique unité Alzheimer

Comment concevoir et quelles priorités donner à un jardin thérapeutique unité Alzheimer?

Les patients qui résident dans des unités spécialisées appelées suivant les établissements (généralement EHPAD):

  • Unité Alzheimer ou Unité de vie Alzheimer (UVA)
  • Unité protégée (UP) ou unité de vie protégée (UVP)
  • Cantou

présentent généralement un profil particulier, lequel évolue également avec le temps. Il ne serait pas approprié de décrire un profil type d’un résident en Unité Alzheimer. Chaque personne en fonction de son parcours de vie, de sa pathologie et et du stade d’évolution neuro-dégénératif sera différente.

On reconnait généralement 7 stades évolutifs de la maladie depuis le stade 1 (aucune déficience) au stade 7 (déficit cognitif très sévère). On les regroupe également en 3 groupes majeurs : stades précoce, avancé ou sévère

Jardin thérapeutique unité Alzheimer: S’adapter à l’évolution de la maladie

En pratique, on retrouvera dans ces unités spécialisées des patients des stades avancés et sévères. Cela dépendra principalement de la population générale présente dans l’établissement. Les unités Alzheimer accueillent des pathologies assimilées telles que les démences fronto-temporales, vasculaires cérébrales, parkinsonniennes mais aussi des syndromes de korsakoff.

La maladie d’Alzheimer représentant souvent le plus grand nombre de sujets. Cela a justifié cette appellation – laquelle est régulièrement remise en cause pour son effet stigmatisant.

Les recommandations

Si les patients que l’on accueille dans ces unités n’ont pas un profil homogène, la configuration, l’architecture, mais aussi la pratique des soins n’est pas identique suivant les EHPAD. La Haute Autorité de Santé (HAS) publie régulièrement des guides et cahiers des charges relativement aux bonnes pratiques à mettre en oeuvre.

Dans certains établissements, c’est le niveau de sécurité pour les résidents qui est positionné en priorité avec une préoccupation majeure de limiter les fugues, dans d’autres établissements, la liberté des résidents est placée au-dessus de l’objectif sécuritaire, et un accent particulier est apporté sur le développement de la pratique des soins.

Faut-il développer les unités Alzheimer?

Il serait difficile et maladroit de tenter d’en donner une classification formelle, sachant que le rôle principal adopté par les soignants se concentre sur l’accompagnement des résidents. Certains vont développer avec le temps des troubles du comportement alors que d’autres évolueront vers un profil aphasique et apraxique.

Ce qui importe dans la conception et l’animation d’un jardin enrichi dans une unité Alzheimer, c’est de l’adapter au profil général des résidents et d’y anticiper les évolutions potentielles.

Les caractéristiques d’un jardin thérapeutique enrichi en Unité Alzheimer

Jardin thérapeutique en unité alzheimer

Il conviendra de dire en préambule que le jardin dans une unité Alzheimer, devra être conçu avec la même démarche que pour les autres pathologies. C’est à dire en plaçant le patient au coeur du jardin afin qu’il se l’approprie le mieux possible et qu’il en tire les meilleurs bénéfices. Tant du point de vue de sa qualité de vie que de sa santé.

Bien évidemment, les patients Alzheimer (ou troubles associés) présenteront un certain nombre de caractéristiques communes – qui pourront servir de fil conducteur à l’agencement du jardin . Ceci notamment liées à leur mobilité et leur capacité d’orientation spatiale.

Bien souvent, les espaces prévus par les architectes des EHPAD pour le jardin des UVP, sont de taille réduite.Voire disposés dans un patio fermé. L’accès au jardin plus ouvert de l’EHPAD est malaisé, compte tenu de la présence de portes sécurisées.

Dans la mesure du possible, notre recommandation serait de faciliter l’accessibilité pour les résidents de ces unités spécialisées vers le jardin commun ou « général » de l’EHPAD. Il convient d’aménager ce jardin avec un enrichissement adapté pour des patients Alzheimer.

Jardin thérapeutique unité Alzheimer: L’architecture paysagère

Il conviendra de former des allées en gérant en même temps une bonne perception spatiale de l’ensemble du jardin. Depuis son point d’entrée, tout en aménageant des espaces différenciés dans leur atmosphère et leur couverture végétale. Préserver la sensation de découverte est un élément important de la circulation dans le jardin.

L’accessibilité

Les résidents de ces unités présentent fréquemment une bonne aptitude à la marche. Il faut l’encourager, tout en veillant à aménager des points de repos, à limiter les pentes à 5% voire si possible 3%. Le nombre de personnes circulant en fauteuil n’est pas toujours très élevé. Si bien que l’on pourra limiter la largeur des allées à 110 – 120, plutôt que 130-150.

Ceci préservera la sensation de chemin de jardin, et en limitera le coût par la diminution des surfaces nécessitant un revêtement.

Il importe que ce revêtement soit avec une finition dure plutôt qu’un matériau souple, ou instable. Ceci vaudra notamment pour les parkinsoniens pour qui  la sensation vestibulaire est altérée. Par exemple, un revêtement en béton sablé avec une légère coloration rose ou jaune.  Limiter les reflets du soleil sur un sol trop clair, pourra constituer une solution appréciée.

La palette végétale

Le choix de la palette végétale devra favoriser une lecture claire de la distribution des différents espaces. Cela concernera notamment les profils, le port végétal et les couleurs tant du feuillage que des inflorescences.

Pour des raisons de sécurité évidente, on éliminera tous les végétaux présentant une toxicité. Que ce soit dans les racines, le feuillage, les épines, les baies, les fruits ou les fleurs…. en particulier parce que nous avons affaire ici à des sujets susceptibles de porter à la bouche ce qu’ils peuvent cueillir.

L’évolution de la maladie favorise fréquemment le repli sur soi des patients. Il conviendra d’aménager le jardin de façon à encourager le lien social.

Jardin thérapeutique unité Alzheimer: l’enrichissement thérapeutique

En fonction du stade d’évolution des pathologies neuro-cognitives, il importe d’adapter les modules d’enrichissement. Ce qui conviendra à des patients à un stade avancé, ne fonctionnera plus à un stade sévère.

Les principales cibles thérapeutiques envisagées concerneront :

  • pertes cognitifs
  • les troubles du comportement
  • dépression et estime de soi
  • l’autonomie fonctionnelle

Nos équipes poursuivent leurs efforts de recherche de solutions pertinentes pour prendre en charge ces différents objectifs.

Le jardin présenté par O Ubi Campi à l’occasion de la finale du Concours du Carré des Jardiniers à Lyon en décembre 2017 rassemblait de nombreux modules adaptés pour des Unités « Alzheimer ».

Jardin thérapeutique en unité Alzheimer

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Jardin thérapeutique en EHPAD

En gériatrie, le jardin peut devenir un véritable outil de bien-être et de soins. Le jardin thérapeutique en EHPAD a démontré son efficacité sur la perte d’autonomie fonctionnelle, les troubles cognitifs et du comportement

Le jardin thérapeutique en EHPAD doit révéler de nombreux défis. Solliciter des personnes âgées en perte d’autonomie à le fréquenter malgré leur fragilité, favoriser l’appropriation du jardin par le résident, amplifier sa stimulation sensorielle et enrichir l’espace de missions thérapeutiques multiples.

L’invitation permanente

Le défi relevé avec succès par O Ubi Campi a consisté à concevoir un jardin thérapeutique qui soit régulièrement fréquenté par un grand nombre de résidents en EHPAD. Le jardin se doit d’être un espace où la sécurité et l’ergonomie sont parfaitement adaptées aux fragilités et à la vulnérabilité des résidents. Ces exigences couvrent autant le choix de la palette végétale éliminant des essences toxiques ou allergènes, la protection des zones à risques (étang, cours d’eau, ravins, escarpement…), la prévention des fugues, la nature du revêtement des allées, le choix des matériaux etc.

Pour encourager la fréquentation du jardin, il est important d’en ajuster l’architecture, la répartition spatiale, la signalétique, l’esthétique des massifs ornementaux qui doivent apporter une variation visuelle au rythme des saisons. Notre expérience de 10 années, nos évaluations statistiques ont permis d’identifier les solutions favorisant la plus grande fréquentation.

L’appropriation du jardin enrichi par le sujet âgé

L’appropriation du jardin est un objectif clé de notre engagement. Depuis la conception qui est menée avec une approche de co-construction, jusqu’à l’animation au quotidien, le résident est régulièrement impliqué. Adapter l’espace afin que le résident de spectateur passif devienne progressivement acteur du jardin thérapeutique, nécessite une attention particulière.  L’intimité et la bienveillance, l’harmonie et l’ergonomie combinées ont permis progressivement d’augmenter le temps de séjour du résident en autonomie dans le jardin. Il établit une relation personnelle avec le lieu, alternant entre le ludique, la curiosité, le bien-être et l’apaisement.

Jardin thérapeutique en EHPAD

Chaque détail a été évalué pour se placer à sa portée:  l’évolution du végétal au rythme des saisons, la disposition des points de repos, la distribution des couleurs, l’ombre et la fraîcheur au cours de l’été.

Cette appropriation est mesurée suivant des grilles de lecture qui facilitent l’amélioration continue.

Jardin thérapeutique en EHPAD: L’amplification de la stimulation sensorielle

Ce que l’on perçoit dans un jardin, n’est plus reçu aussi pleinement lorsque l’on souffre de pertes auditives, olfactives, visuelles ou gustatives. L’utilisation de simulateurs de vieillissement a permis à notre bureau d’études de revoir complètement les règles qui présidaient à la conception habituelle d’un jardin.

Les profils de la végétation, les contrastes, l’organisation spatiale, les émissions sonores, le choix, la séparation et la hauteur des plantes aromatiques ont été revus afin de permettre aux résidents d’en percevoir les nuances.

La valorisation de cette sensorialité permettra à chacun d’entrer en connexion avec l’esprit du lieu, d’être en empathie avec son environnement et de favoriser le lâcher prise.

Jardin thérapeutique en EHPAD: les missions

En fonction du poids des différentes pathologies et troubles observés parmi  la population de l’établissement, il sera possible d’orienter les axes thérapeutiques prioritaires à mettre en oeuvre dans le jardin. L’expertise d’O Ubi Campi  s’est construite en travaillant particulièrement auprès de patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou troubles associés (MATA).

Une démarche fondée sur la validation par la preuve a guidé nos travaux de recherches. La conduite d’essais cliniques longitudinales et contrôlées a permis de faire progresser la perception du potentiel thérapeutique du jardin lorsqu’il est correctement enrichi.

C’est ainsi que nous avons conçu des modules thérapeutiques différents suivant qu’il s’agissait de prendre en charge des troubles du sommeil, des troubles cognitifs, du comportement, de l’humeur, mais aussi la marche et l’équilibre, la prévention des chutes ou la perte d’autonomie fonctionnelle.

O Ubi Campi se propose d’accompagner les EHPAD disposant d’un jardin thérapeutique par un protocole d’évaluation personnalisé qui permet d’en apprécier l’efficacité. Ce protocole de plus va fédérer l’attention et l’appropriation du jardin par les résidents, les soignants, les aidants et les familles.

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Alzheimer Research and Therapy

Un article publié en juin 2021, dans la revue Alzheimer Research and Therapy apporte une contribution intéressante aux connaissances.

Abstract

Background:

Dementia is a major issue worldwide, and considerable efforts were made to design therapeutic

mediation tools and evaluate their benefits on the health of patients.

Methods: Design:

Multi-center cluster-controlled pilot trial.

Settings and participants:

Four nursing homes that offered separated access to one conventional sensory garden (CSG) and one enriched garden (EG). The participants were residents with dementia, independent for walking and with no severe dementia or behavioural troubles. Eligible residents were divided into three groups according to the proximity of their room: close to the CSG or EG gardens for the first two groups and further from the gardens for the third (control) group.

Alzheimer Research and Therapy

Interventions:

We asked staff members to frequently invite residents to visit the EG or the CSG depending on their group allocation. No invitation to gardens was made to the control group. We installed 12 enrichment modules in the EG that stimulated cognitive, independence and walking/balance functions.

Measures:

Cognitive function (MMSE), independence for activities of daily living (ADL) and risk of falls (unipodal stance and timed up and go – (TUG)) were assessed at baseline and after 6 months.

Results:

The 120 participants were 81·0 ± 3·5 years old and comprised of 83 women. Their MMSE score was 17·5 ± 2·9. Patients’ characteristics were not significantly different between the three groups. Among the participants invited to visit the EG group, 6-month changes in MMSE showed improvement compared to other groups (+ 0·93 ± 0·65 vs −0·25 ± 0·71 and −0·24 ± 0·73 in the EG vs CSG and control groups, respectively, P < 0·0001). Changes in ADL, TUG and unipodal stance were significantly improved in the group visiting the EG as compared to other groups, which indicates better functioning.

Table : Changes from baseline in the Mini Mental Status Examination, the independence for activities of daily living (ADL), Unipodal stance and Timed up and go tests.

Tableau des variations avant après sur les 3 groupes

Conclusions:

EGs offer a new approach to therapeutic mediation for residents of nursing homes with dementia.

Keywords:

Enriched environment, Dementia, Alzheimer’s disease, Enriched garden, Cognitive function, Functional autonomy, Risk of falls, Conventional sensory garden, Nursing homes

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Nouvelles de l’hortithérapie

Les activités de jardinage peuvent-elles motiver tout le monde?  On sert volontiers un discours enthousiaste autour de l’hortithérapie, suggérant que ses bénéfices sur la santé sont prouvés depuis longtemps. Les Nouvelles de l’horthérapie sont-elles utiles pour les résidents en EHPAD? Nous lisons de jour en jour des articles de presse félicitant l’initiative prise par un établissement de santé d’installer des jardinières surélevées permettant de pratiquer du jardinage. Certes, l’initiative est louable, et l’on conçoit que l’ergonomie offerte par cette jardinière à hauteur soit un premier pas pour faciliter la relation avec le végétal et la terre.

Pourtant, en parcourant  les moteurs de recherche de littérature scientifique (PubmedCochraneMedlinePlusEBSCO Academic search…) on ne trouve aucune Scoping Review faisant une synthèse de l’état des connaissances sur le sujet. Et nous n’avons pas non plus trouvé de rapport d’étude interventionnelle ayant valeur de preuve sur une évaluation de santé positive de l’hortithérapie.

Nouvelles de l’hortithérapie: Les pratiques courantes

En interrogeant les résidents en EHPAD, les animateurs et les professionnels de santé, sur les activités habituelles de l’hortithérapie, on parle de préparation de terre, de semis, de repiquage,  de tuteurage, de désherbage, de cueillette. En bref, l’essentiel des bonnes pratiques du jardin potager se retrouvent dans des séquences adaptées aux capacités des personnes atteintes à des stades plus ou moins avancées de la maladie d’Alzheimer.

Bien souvent les professionnels de santé qui s’y impliquent et accompagnent leurs résidents sont ceux qui disposent déjà d’une bonne expérience du jardinage, le pratiquant eux-mêmes dans leur jardin personnel.

Et l’on entend vanter les vertus du temps long qu’impose la nature pour dérouler son cycle depuis la semence mise en terre jusqu’au fruit que l’on récolte.

Il nous a semblé finalement que les pratiques de ls’inspiraient en premier lieu du « guide du bon jardinier » associant des connaissances en agronomie ou horticulture, des usages et coutumes traditionnels hérités des anciens dans un cadre particulier qu’est une jardinière d’une surface moyenne de 1 à 3 m2 –  avec des outils de jardinage à l’ergonomie parfois adaptée.

Mais tout cela dans une logique principalement centrée sur la production de fleurs, de légumes ou de fruits. Cette logique à l’origine évidente puisqu’elle est à l’origine des pratiques agricoles ne nécessitait-elle pas d’être ré-interrogée?

Y-a-t-il un devoir, une nécessité  ou une vertu d’engager des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, dans un cycle souvent bien long (plusieurs mois) pour redécouvrir les pratiques du maraîchage ? Ces pratiques suivant leur parcours de vie, dont ils ont été peut-être constamment éloignés, ou qui pour d’autres furent leur quotidien.

Il nous a semblé indispensable de questionner ce paradigme – et quoiqu’il en soit de vérifier qu’il correspondait bien aux objectifs que nous recherchions dans un jardin enrichi à visée thérapeutique. Etait-ce aussi la bonne porte d’entrée pour faciliter l’appropriation du jardin par le résident?

Bien souvent lorsque nous questionnons la fréquentation spontanée de ces espaces d’hortithérapie, nous  découvrons sur un établissement de taille moyenne de 70 à 90 résidents, que c’est l’affaire de seulement 2 ou 3 personnes . Les autres n’y participant que dans le cadre d’animations.

Nouvelles de l’hortithérapie : la pratique d’un jardinage à visée thérapeutique

Plutôt que de recherche la mise en oeuvre de chacune des séquences de l’activité horticole depuis le semis jusqu’à la récolte, nos travaux nous ont conduit à revisiter chacune d’entre elles, et à les reconstruire autour de ce qu’elles étaient sans nécessairement les orienter vers une finalité de production.

Le semis :

Le semis s’articule principalement entre la manipulation de graines et la préparation de la terre. Que ce semis ait lieu en pleine terre, dans une jardinière ergonomique ou dans des plateaux de germination, il est l’occasion d’observer la différence entre les graines, leur forme, leur taille, leur odeur, leur goût, mais aussi de les reconnaître en les associant à la plante, aux fleurs, aux fruits… qu’elles produiront.

Reconnaître des graines par leur odeur ou par leur goût par exemple.

Il est préférable à ce titre de choisir des semences qui seront de taille suffisante pour en permettre une bonne prise en main, certaines trop fines ou trop petites ne permettront pas cela, d’autres comme les graines de cuccurbitacées, de haricots pourront donner l’occasion d’effectuer un tri.

Préparer des graines et les répartir pour suivre un plan de plantation, est aussi l’occasion d’exercer un repérage spatial entre un plan dessiné sur une feuille blanche et disposé à proximité et l’espace destiné à la culture.

Il se pourrait que l’activité autour des semences s’arrête là,  ou qu’après avoir procédé au semis, les jeunes plants qui lèveront seront mis en terre dans un espace potager sans engager une mobilisation des résidents dans le suivi de leur croissance. Il est possible aussi que ce suivi soit effectué de façon plus marginale, car le temps relativement long qui est nécessaire à la croissance des végétaux, ne soit pas compatible avec les capacités cognitives des résidents.

Jeunes plants :

Nouvelles de l'hortithérapie

Qu’ils aient été achetés en pépinière ou résultent d’une production de semis, la mise en terre de jeunes plants d’annuelles ou de vivaces sera l’occasion d’organiser une multitude d’activités; pour la programmation desquelles, il faudra tenir compte des dispositions et des préférences des participants.

Cela tout en respectant les bonnes pratiques du jardinage, pourra être l’occasion de collecter les expériences et les habitudes de chacun. Il convient d’éviter de créer un schisme entre les jardiniers expérimentés et les jardiniers débutants, pour rassembler plutôt que séparer.

Ces activités concernent notamment:

– préparation des jeunes plants

– préparation de la terre

– formation d’un plan de plantation

– l’amendement en compost

– choix des outils et de la date de plantation

– mise en terre

– le tuteurage

– la préparation d’étiquettes de repérage et leur implantation

– l’arrosage

– l’association entre différentes essences végétales

– le désherbage

– la reconnaissance végétale

– le paillage (décoratif)

Dans ces activités, il n’est pas nécessaire de se focaliser sur une cible particulière – troubles cognitifs, repérage spatial, troubles du comportement ou autonomie fonctionnelle. Il conviendra avant tout de valoriser une dimension ludique, de plaisir et de partage en organisant des ateliers de courte durée (en moyenne 30 mn)

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Jardin thérapeutique et musicothérapie

La musique en plein air en période de pandémie

Alors que les sites ajustent leurs procédures et leur capacité d’accueil pour garantir la sécurité de leurs visiteurs, l’attention s’est portée sur les grands parcs qui ont été investis formant une intersection réussie entre le bien-être, les arts et les liens familiaux.
Tirer le meilleur parti des espaces extérieurs aujourd’hui et à l’avenir est devenu une priorité. Les visiteurs se sentent plus à l’aise pour passer du temps à l’extérieur où ils peuvent garder une distance de sécurité avec les autres visiteurs tout en profitant de leur journée en famille.
Alors que de nombreux musées et parcs d’attractions doivent repenser leurs programmes, modifier leur orientation et développer des activités en plein air, peut-être devraient-ils considérer la musique comme une passerelle vers les arts du spectacle et une expérience d’apprentissage amusante et intéressante pour les familles ?

Musicothérapie

Une nouvelle gamme d’instruments de musique pour les jardins

Multipliant les expériences et les expertises dans des institutions accueillant des enfants autistes ou porteurs de handicaps, nous sommes fiers de présenter une nouvelle gamme d’instruments de musique à leur attention

S’inspirant des modèles qui ont fait le succès de la musique en institution médico-sociale, ces instruments déclinent une gamme de sons et de couleurs avec une ergonomie adaptée et attrayante pour les jeunes enfants.

  • Le Pentatonic Arc en Ciel
  • Le Bonga Trio
  • La colonne pentatonic
  • Le trio multicolore
  • Les fleurs d’harmonie
  • Les cloches d’harmonie

Ils représentent un ensemble associant décoration et invitation à la créativité qui s’insèrent très bien dans les jardins thérapeutiques, mais aussi très simplement dans les cours des écoles et des centres de loisirs.

Les évaluations relatives à l’utilisation et l’appropriation de ces instruments par les jeunes permettront d’offrir une analyse et des conseils sur leur utilisation et leur implantation. On note déjà un véritable succès à travers les premiers retours obtenus de nos utilisateurs. Dans un jardin thérapeutique, ils se révèlent faciliter les échanges, l’activité musicale collective, associant l’instrument avec la pratique du chant. Adaptés pour les petites mains, ils échappent aux fausses notes pour encourager la recherche de la mélodie.

Jardin thérapeutique enrichi et musicothérapie

N’hésitez pas à nous contacter pour recevoir des bandes sons et/ou des vidéos

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Publications sur les jardins thérapeutiques

Il existe une assez importante base documentaire sur les jardins thérapeutiques. Certaines publications se contentent d’en donner une définition, d’autres résultent d’un travail exploratoire de l’existant.

Il est possible de distinguer 3 types majeurs de publications sur les jardins thérapeutiques.

  • La conception du jardin thérapeutique ou « healing garden »
  • L’utilisation et l’animation d’un jardin thérapeutique
  • Les publications scientifiques sur les jardins thérapeutiques

Cette page ne s’inscrit pas en « critique littéraire » avec l’intention de classer ces différents ouvrages ou articles en fonction de leur intérêt ou contribution aux connaissances acquises dans le domaine.

La conception d’un jardin thérapeutique

Plusieurs ouvrages constituent actuellement de bonnes références :

  • Daniel Winterbottom – Amy Wagenfeld : » Therapeutic Gardens, Design for healing spaces » (2015) – Timber Press
  • Clare Cooper Marcus – Naomi A. Sachs : « Therapeutic Landscapes – An evidence -Based Approach to designing healing gardens and restorative outdoor spaces » (2014) – Wiley
  • Clare Cooper Marcus – Roger S Ulrich – Marni Barnes and al. : »Healing Gardens – therapeutic benefits and design recommendations » (1999) – Wiley
  • Sue Minter : »The healing garden – a practical guide for physical and emotional well-being » (1993) – The eden project books
  • Jérôme Pélissier :  » Jardins thérapeutiques et hortithérapie » (2017) – Dunod
  • Fondation Méderic-Alzheimer : Guide pratique jardin, conception et élaboration de jardins à l’usage des établissements médico-sociaux et sanitaires 

Aucun de ces ouvrages ne fait cependant références aux jardins enrichis et une approche clinique du jardin, vraisemblablement aussi, parce que les premières communications que nous avons faites sur le sujet datent de fin 2015.

L’utilisation et l’animation d’un jardin thérapeutique

Il n’existe pas à notre connaissance d’ouvrage complet sur le sujet- mais on trouvera de nombreux petits guides, ou des chapitres consacrés à l’intérieur des livres pré-cités.On pourra ajouter quelques références cependant :

Denis Richard : »Quand Jardiner soigne » (2011) Delachaux et Niestlé

Nancy Bench: « The healing garden »  (2012) Grey House in the Woods

Les publications scientifiques

Elles sont très nombreuses et nous vous mettrons en ligne prochainement une revue systématique de littérature sur la question de recherche suivante:

 » le jardin thérapeutique en institution pour des populations psycho-gériatriques : quels bénéfices sur les troubles du comportement? »

  • T Rivasseau-Jonveaux : »Healing Gardens and Cognitive Behavioral Units in the Management of Alzheimer’s Disease Patients: The Nancy Experience » (2018) Journal of Alzheimer Disease
  • Edwards and al : » An evaluation of a therapeutic garden’s influence on the quality of life of aged care residents with dementia » (2013)- Dementia
  • Shukor and al. : »A Review of Design Recommendations for Outdoor Areas at Healthcare Facilities » (2012) – Journal of Therapeutic Horticulture
  • S Rodiek and al « Outdoor environments for people with dementia » (2007) Journal of Housing for Elderly – Volume 21, 1/2
  • Bourdon E. and al : » les bienfaits des jardins enrichis pour les malades d’Alzheimer » – The Conversation Septembre 2021
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A Décines un jardin enrichi différencié

L’équipe de l’EHPAD Albert Morlot  verra bientôt l’ouverture d’un jardin thérapeutique enrichi avec des espaces différenciés pour des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer, Parkinson ou en perte d’autonomie.

Ce jardin a été conçu pour favoriser la fréquentation par l’ensemble des résidents en tenant compte des fragilités et des troubles de chacun. C’est pourquoi des espaces différenciés ont été aménagés en particulier pour les résidents de l’Unité Alzheimer et ceux de l’unité Parkinson. Un partenariat de recherche a été mis en place afin d’évaluer les éléments qui favorisent la fréquentation, l’appropriation et les effets sur la santé, la qualité de vie et le bien-être des résidents. Cette étude coordonnée avec plusieurs EHPAD sur le territoire français permettra de produire des données scientifiques et objectives sur les bénéfices que l’on peut attendre de la médiation d’un jardin enrichi.

Le jardin de l’unité Alzheimer

Il a été conçu pour apporter une médiation pour des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou apparentée, à un stade avancé. Son enrichissement vise la prise en charge de troubles cognitifs, de troubles du comportement et la perte d’indépendance fonctionnelle. L’architecture générale du jardin a été aménagée afin d’offrir une bonne lisibilité de l’espace dès son entrée. Il offre une sensation d’intimité lorsqu’on y circule.

Le jardin de l’unité Parkinson

Cet espace de jardin directement accessible depuis l’unité Parkinson constitue un outil pilote dans le développement de solutions adaptées aux personnes atteintes de cette maladie. Il est particulièrement adapté pour répondre aux difficultés de psychomotricité, de sensations vestibulaires et de fragilité à la marche.

 

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Vivre heureux avec Alzheimer

Vivre heureux avec Alzheimer : Témoignage

Un témoignage qui bouleverse notre perception de la maladie d’Alzheimer et de notre relation avec cette maladie
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